notion image
notion image
Journée mémorielle à Arromanches
Pour les CM1-CM2
Dans le cadre du passeport du civisme, nos élèves de CM1 et CM2 se rendront à Arromanches le 20 mars prochain, deux mois et demi avant la commémoration du 80ème anniversaire du Débarquement du 6 juin 1944.
Resituons cet événement dans son contexte :
notion image
notion image
Au début de la deuxième guerre mondiale, après l'invasion par les Allemands de la Pologne puis de la France en mai 1940, le peuple américain, très isolationniste et pacifiste, refuse l'idée d'envoyer des Boys se faire tuer sur le continent européen.
Mais à la suite de l'attaque surprise et barbare des Japonais sur Pearl Harbor en décembre 41, et de la déclaration de guerre des Allemands aux États-Unis, l'opinion se retourne et suit le président Roosevelt dans l'engagement de son pays aux côtés des Alliés.
L'Amérique se lance alors dans un énorme effort de guerre, construisant une quantité gigantesque de matériel militaire : bateaux, camions, jeeps, canons, etc.
En novembre 1942, opération Torch : débarquement en Afrique du Nord. C’est la première intervention américaine au profit de l’Europe. Ils sont reçus comme des ennemis par l'armée française de Vichy …
Puis c’est l’équipement de l’Armée française en matériel américain,
la campagne d’Italie, les débarquements en Normandie et en Provence.
Le retour des forces françaises dans la guerre
Durant l’année 1942 c’est le Général Giraud, co-président avec le Général de Gaulle du Comité Français de la Libération Nationale (CFLN), qui a la confiance des Américains, et c’est lui qui obtient le ré-équipement de nos forces par les Américains. Mais progressivement de Gaulle s’impose à la tête du CFLN, et dès novembre 1943 Giraud sera mis à l’écart. De Gaulle devient le seul interlocuteur des Alliés pour la France.
Les forces vichystes et les Forces Françaises Libres se réunifient pour former l’Armée B, sous les ordres du Général de Lattre de Tassigny. Elles participent à la campagne d'Italie aux côtés des Américains et du Corps Expéditionnaire Français en Italie (CEFI) sous les ordres du général Juin, et débarquent à Saint-Tropez le 15 août 1944, pour libérer Toulon et Marseille, Rebaptisée « 1ère Armée » , elle remonte la vallée du Rhône, et rejoint les troupes alliées débarquées sur les plages de Normandie, auxquelles s’était jointe la 2ème DB du Général Leclerc.

notion image
notion image
L'opération Overlord (6 juin 1944)
Cette opération consistait à débarquer sur les plages normandes, puis à créer un port artificiel permettant d'acheminer sur le continent des quantités impressionnantes d'hommes et de matériel. Elle sera présentée et expliquée à nos élèves lors de la journée du 20 mars à Arromanches.
L’intervention des Américains en Europe
Si, pour les Français occupés par les Allemands et privés de liberté depuis quatre ans, l'arrivée des Alliés sur le territoire pour en chasser l’occupant a été reçu comme un don du ciel, il faut bien être conscient que la libération de la France n'était pas la première urgence pour les Américains : témoin la libération de Paris, qui n'a pu se faire - lors de la marche forcée des troupes alliées vers l'Est après la bataille de Normandie - que par l'insistance appuyée du Général de Gaulle auprès du Général Eisenhower : leur priorité était alors d'avancer le plus vite possible pour aller à la rencontre des Russes.
En effet, il faut se souvenir que dans les années 30 le communisme était considéré comme une menace d’état par les Américains. Et la puissance russe commence à effrayer les dirigeants américains : la « Guerre froide » a déjà commencé !
22 juin 1941 : rupture par les Allemands du pacte de non-agression germano-soviétique d'août 1939 et invasion de la Russie par les troupes allemandes.
À la suite de cette trahison le patriotisme russe associé aux immenses réserves tant en hommes qu’en lieux de production confèrent aux troupes soviétiques une énorme puissance militaire. Leur haine envers l’occupant les amène à défendre leur patrie avec une force et un courage inattendus pour reprendre leurs terres puis envahir l’ennemi.
notion image
notion image
Au cours de la bataille de Stalingrad en février 1943 les Russes perdent plus d'un million de militaires morts ou blessés et déplorent la mort de 100 000 civils, mais c’est une victoire. Elle peut être considérée comme le tournant de la guerre. À partir de ce moment-là les Russes progressent inexorablement vers l'ouest, et il devient clair que les territoires conquis à l’ouest resteront russes.
Les Américains et les Anglais, conscients de ce risque, accélèrent la préparation – en grand secret – du plus grand débarquement jamais imaginé, pour être en mesure d’effectuer la jonction avec les Russes le plus tôt possible. D'où aussi, une fois débarqués, leur course effrénée vers l'Est !
Ils avaient raison : sitôt la guerre terminée, toute la partie orientale de l'Europe regagnée par les troupes russes restera soviétique. Et sera même séparée du reste de l'Europe de l'Ouest par le « rideau de fer ».
notion image
notion image
En voici l’illustration avec la carte de l’Europe avant, puis après la guerre. Imaginons que les Américains aient effectué leur jonction une semaine pus tard : les frontières du bloc de l’Est eussent été à notre porte !
Partager cet article

La newsletter de l'ASPEH

Rejoignez la newsletter de l'ASPEH pour recevoir chaque nouvel article directement.